- L’examen hématopathologique de toutes les lames avec au moins un bloc de paraffine représentatif de la tumeur (effectuer une nouvelle biopsie si le matériel de consultation ne permet pas le diagnostic)
- Biopsie tissulaire adéquate pour immunophénotypage afin d’établir un diagnostic
- Immunophénotype typique : CD19+, CD20+, sIgM+; CD5, CD10 et CD23 peuvent être positifs dans 10 à 20 % des cas et n’excluent pas le diagnostic
TESTS SUPPLÉMENTAIRESb
-
Essentiel
- Anamnèse et examen physique
- FSC, numération différentielle, numération plaquettaire
- Tests de la fonction hépatique, selon les indications cliniques
- Frottis de sang périphérique
- AUS/créatinine dans le sérum, électrolytes, albumine, calcium, acide urique sérique, LDH sérique et bêta-2-microglobuline
- Clairance de la créatinine (calculée ou mesurée directement)
- Dosage quantitatif des immunoglobulines sériques, EPS, EIFS
- Biopsie et ponction de la moelle osseuse unilatérales, y compris IHC et/ou cytométrie de flux multiparamétrique
- TDM thoracique/abdominale/pelvienne avec produit de contraste lorsque possible
- Test AS-PCR pour le dépistage de la mutation MYD88c L265P dans la moelle osseuse
-
Utiles dans certaines circonstances
- Viscosité sérique
- Test de mutation du gène CXCR4 chez les patients pour qui l’ibrutinib est envisagéd
- Test de l’hépatite B (si le rituximab est prévu), test de l’hépatite Ce et test de dépistage du VIH
- Cryocritee,f
- Envisager un test de coagulation et/ou un test de dépistage de la maladie de von Willebrand en présence de symptômes (saignement ou ecchymose excessifs) ou en cas d’indication clinique
- Agglutinines froides
- Consultation en neurologieg
- Anticorps anti-MAG/anti-GM1g
- ECN/EMGg
- Prélèvement du coussinet adipeux et/ou coloration au rouge Congo de la moelle osseuse pour détecter l’amyloïdeg
- Examen de la rétine (si le taux d’IgM ≥3,0 g/dL ou si une hyperviscosité est soupçonnée)
- Collecte d’urine sur 24 heures pour le dosage des protéines totales, EPU et EIFU
- Sous-typage de tissu amyloïde avec spectrométrie de masse, s’il y a lieu
- IRM cérébrale/rachidienne, en présence de symptômes liés au SNC
FSC = formule sanguine complète; AUS = azote uréique sanguin; LDH = lactate déshydrogénase; EPS = électrophorèse des protéines sériques; EIFS = électrophorèse par immunofixation sérique; IHC = immunohistochimie; TDM = tomodensitométrie; AS-PCR = réaction en chaîne de la polymérase spécifique aux allèles; MAG = glycoprotéine associée à la myéline; ECN/EMG = étude de conduction nerveuse/électromyogramme; EPU = électrophorèse des protéines urinaires; EIFU = électrophorèse par immunofixation urinaire; IgA = immunoglobuline A; IgM = immunoglobuline M; GMSI = gammapathie monoclonale de signification indéterminée.
- Les lymphomes lymphoplasmocytaires (LLP) comprennent les cas avec IgG, IgA, chaînes légères libres sériques seules ou avec sous-types non sécréteurs. Par contre, ces cas représentent < 5 % de tous les LLP. Le traitement des LLP de type non-IgM est semblable à celui des LLP sécréteurs d’IgM. Toutefois, les LLP de type non-IgM risquent moins d’être associés à une hyperviscosité ou à une neuropathie autoimmune. Il est important de les différencier du myélome multiple à IgM ou de la GMSI à IgM.
- Une évaluation de la fragilité doit être envisagée chez les adultes âgés.
- Le gène MYD88 de type sauvage est présent chez < 10 % des patients et ne doit pas être utilisé pour exclure un diagnostic de MW si d’autres critères sont remplis.
- Selon des études, les mutations de ce gène sont présentes chez jusqu’à 40 % des patients atteints de MW/LLP et peuvent influer sur la réponse à l’ibrutinib.
- À envisager pour les patients chez qui une cryoglobulinémie est soupçonnée.
- Si le cryocrite est positif, répéter le test du taux initial d’IgM sériques, puis mesurer tous les taux suivants d’IgM sériques dans des conditions chaudes.
- Dans le cas des patients chez qui on soupçonne une maladie liée à une neuropathie périphérique, écarter l’amyloïdose chez les patients qui présentent un syndrome néphrotique ou des problèmes cardiaques inexpliqués.
Texte adapté avec la permission de NCCN Clinical Practice Guidelines in Oncology (NCCN Guidelines®) for Waldenström Macroglobulinemia/Lymphoplasmatic Lymphoma V.2.2022 – 7 décembre 2021 © 2022 National Comprehensive Cancer Network, Inc. Tous droits réservés. Les NCCN Guidelines® (recommandations du NCCN) et les illustrations ci-incluses ne peuvent être reproduites sous aucune forme ni à aucune fin sans la permission écrite expresse du NCCN. Pour consulter la plus récente version complète des recommandations du NCCN, visitez le site NCCN.org. Les recommandations du NCCN ne sont pas figées et peuvent être modifiées chaque fois que de nouvelles données significatives deviennent disponibles. Le NCCN n’offre aucune garantie quant à leur contenu, leur utilisation ou leur application, et décline toute responsabilité relative à leur application ou leur utilisation de quelque façon que ce soit.
LE PARCOURS SUIVI DÈS L’APPARITION DES SYMPTÔMES NON SPÉCIFIQUES ET JUSQU’À L’ORIENTATION VERS UN SPÉCIALISTE
MANIFESTATIONS PHYSIQUES DE LA MW
Le diagnostic de votre patient atteint de MW peut commencer lorsqu’il se présente chez son médecin de premier recours (MPR) avec des symptômes non spécifiques (p. ex. fatigue ou faiblesse dues à une anémie). La présentation asymptomatique représente environ 25 % des cas de MW1.
D’autres symptômes fréquents de la MW incluent les suivants1 :
- Fièvre
- Perte de poids
- Ganglions lymphatiques hypertrophiés
- Élargissement de la rate et du foie
- Neuropathie périphérique
- Sueurs nocturnes
À la suite d’une anamnèse et d’un examen physique au départ, le MPR peut demander que des analyses de sang initiales soient effectuées; les résultats de ces analyses peuvent justifier l’orientation vers un spécialiste si la MW est soupçonnée1.
TEST DE DÉPISTAGE POUR LA MACROGLOBULINÉMIE DE WALDENSTRÖM
Biopsie et ponction de la moelle osseuse
Pour établir le diagnostic de MW, on doit démontrer : i) la présence d’une protéine monoclonale de type IgM dans le sérum; et ii) des signes histologiques de cellules lymphoplasmocytaires dans la moelle osseuse3.
L’EPS, le dosage quantitatif d’immunoglobulines sériques et l’EIFS servent à identifier et à quantifier la protéine M (IgM). Bien que la détection d’une protéine monoclonale de type IgM dans le sérum soit un critère diagnostique pour la MW, ces IgM monoclonales peuvent être cliniquement présentes dans le contexte de la MW, de la GMSI à IgM ou du myélome multiple à IgM sur le plan clinique. Il est important d’établir cette distinction lors du diagnostic. Environ 5 % des patients atteints de LLP peuvent sécréter des paraprotéines de type non-IgM (p. ex. IgG, IgA, kappa, lambda) ou être non sécréteurs2.
Évaluation immunophénotypique2
L’infiltration de la moelle osseuse doit être étayée par des études immunophénotypiques (cytométrie de flux et/ou immunohistochimie) affichant le profil suivant : sIgM+, CD19+, CD20+, CD22+, CD793.
Une étude a révélé que plus de 90 % des patients atteints de MW sont porteurs de la mutation L265P du gène MYD88 (gène de réponse primaire de différenciation myéloïde) dans leurs cellules lymphoplasmocytaires, ce qui peut étayer un diagnostic différentiel de myélome à IgM ou de lymphome de la zone marginale4.
Les patients atteints de MW peuvent présenter des mutations récurrentes du gène CXCR4. Selon des études, les mutations de ce gène sont présentes chez jusqu’à 40 % des patients atteints de MW/LLP5-8. Un test de mutation du gène CXCR4 doit être envisagé pour les patients qui entreprennent un traitement par l’ibrutinib2.
CXCR4 = récepteur de chimiokine C-X-C de type 4.
RÉFÉRENCES :
- Société de leucémie et lymphome du Canada. Maladie de Waldenström – Les faits. En ligne à : https://www.sllcanada.org/sites/default/files/National/CANADA/Pdf/French/FS20F_Waldenstrom_FR.pdf. Consulté le 24 août 2021.
- Cité en référence avec l’autorisation de NCCN Clinical Practice Guidelines in Oncology (NCCN Guidelines®) for Waldenström Macroglobulinemia/Lymphoplasmatic Lymphoma V.2.2022 – 7 décembre 2021. © National Comprehensive Cancer Network, Inc. 2022. Tous droits réservés. Consulté le 4 mars 2022. Pour consulter la plus récente version complète des recommandations du NCCN, visitez le site NCCN.org. Le NCCN n’offre aucune garantie quant à leur contenu, leur utilisation ou leur application, et décline toute responsabilité relative à leur application ou leur utilisation de quelque façon que ce soit.
- Owen RG, et al. Clinicopathological definition of Waldenström’s Macroglobulinemia: consensus panel recommendations from the Second International Workshop on Waldenström’s Macroglobulinemia. Semin Oncol 2003;30(2):110–15.
- Treon SP, et al. MYD88 L265P somatic mutation in Waldenström’s Macroglobulinemia. N Engl J Med 2012;367:826–33.
- Varettoni M, et al. Pattern of somatic mutations in patients with Waldenström Macroglobulinemia or IgM monoclonal gammopathy of undetermined significance. Haematologica 2017;102(12):2077–85.
- Hunter ZR, et al. The genomic landscape of Waldenström Macroglobulinemia is characterized by highly recurring MYD88 and WHIM-like CXCR4 mutations, and small somatic deletions associated with B-cell lymphomagenesis. Blood 2014;123(11):1637–46.
- Roccaro AM, et al. C1013G/CXCR4 acts as a driver mutation of tumor progression and modulator of drug resistance in lymphoplasmacytic lymphoma. Blood 2014;123(26):4120–31.
- Schmidt J, et al. MYD88 L265P and CXCR4 mutations in lymphoplasmacytic lymphoma identify cases with high disease activity. Br J Haematol 2015;169(6):795–803.